Nous vivons dans un monde qui change à une vitesse vertigineuse, qu’il s’agisse des technologies, du travail ou des enjeux de société. Pourtant, face à ces transformations, nous restons souvent campés sur nos positions, confortés par nos convictions et entourés de personnes qui pensent comme nous. Selon Adam Grant, c’est notre plus grande erreur. Dans Think Again (traduit en français par Pour exceller, transformez votre manière de penser), l’auteur – professeur à Wharton et psychologue organisationnel – nous invite à remettre en question nos idées reçues. Pourquoi ce livre est-il si pertinent aujourd’hui ? Parce qu’il montre que notre capacité à renouveler notre pensée est déterminante pour rester performants et même acquérir une certaine sagesse, à l’heure où l’innovation et le progrès favorisent ceux qui savent « repenser ». En d’autres termes, savoir changer d’avis et désapprendre pour réapprendre n’est plus une simple qualité, c’est une compétence clé du 21ème siècle.
Dans cette introduction, on plante le décor : Think Again est un ouvrage qui tombe à pic. Il répond à un besoin criant : comment garder l’esprit ouvert et flexible dans un contexte où tout évolue constamment. Si vous avez déjà été surpris de voir vos connaissances devenir obsolètes ou vos certitudes ébranlées par de nouvelles découvertes, ce livre vous expliquera pourquoi il est essentiel d’oser reconsidérer ses points de vue. Grant part d’un constat simple : ce n’est pas parce qu’une idée nous est familière ou confortable qu’elle est forcément vraie ou utile. Au contraire, il faut apprendre à penser à nouveau – think again – c’est-à-dire à mettre à jour nos opinions comme on mettrait à jour un logiciel, afin de mieux s’adapter et progresser.
Résumé des idées clés de Think Again
Think Again explore l’importance de repenser et de désapprendre, en mettant l’accent sur ce que Grant appelle la flexibilité cognitive, c’est-à-dire notre capacité à adapter notre façon de penser face à de nouvelles informations. L’auteur souligne que nos connaissances et opinions peuvent devenir obsolètes ou erronées, ce qui exige une réévaluation régulière de nos certitudes. Dit autrement, avoir raison hier ne garantit pas d’avoir raison demain, surtout dans un monde en mutation. Voici quelques-uns des concepts centraux développés par Adam Grant dans son livre :
Quatre modes de pensées :
Quatre modes de pensée : Prédicateur, Procureur, Politicien et Scientifique. Grant montre que nous adoptons souvent, sans nous en rendre compte, l’une de ces mentalités dans nos échanges.
Prédicateur
cherche à défendre à tout prix ses croyances « sacrées », comme si l’on prêchait une vérité absolue.
Procureur
se met en quête de prouver que l’autre a tort, tel un avocat à la barre, au lieu d’écouter réellement ses arguments. .
Politicien
cherche surtout à gagner l’approbation du public, à « faire campagne » pour ses idées en flattant l’auditoire
Ces trois attitudes, courantes, ont un point commun : elles ne laissent que peu de place à la remise en question.

Le scientifique
en revanche, est celui que préconise Adam Grant. Adopter une mentalité de scientifique, c’est rester curieux et activement ouvert d’esprit, tester ses hypothèses et chercher à se prouver qu’on peut se tromper plutôt que de vouloir à tout prix avoir raison. Le scientifique avance avec des données et accepte de réviser ses conclusions si les faits le requièrent – ce qui contraste radicalement avec le prédicateur pour qui changer d’avis serait un aveu de faiblesse morale, avec le procureur pour qui céder serait perdre le procès, ou avec le politicien qui « retournerait sa veste ». Think Again nous encourage à penser comme un scientifique dans nos vies quotidiennes, en troquant la certitude rigide contre l’expérimentation et l’ouverture au doute.
L’humilité confiante
Le juste équilibre.Loin de prôner le doute permanent de soi, Grant introduit la notion d’humilité confiant. Quèsaco ? Il s’agit de garder confiance en ses capacités tout en restant humble quant à ses connaissances actuelles. Concrètement, on peut avoir confiance en son potentiel de réussir quelque chose, tout en acceptant qu’on n’ait pas encore toutes les réponses ou la meilleure méthode. C’est, pour reprendre les termes de Grant, « le sweet spot ». Avec une humilité confiante, on est suffisamment sûr de soi pour avancer, mais suffisamment modeste pour corriger sa trajectoire en cours de route. Ce concept va de pair avec l’idée d’apprendre à apprécier la joie de se tromper. Au lieu de vivre l’erreur comme un échec cuisant, l’auteur nous invite à la considérer comme une occasion d’apprendre quelque chose de nouveau. Après tout, si l’on découvre qu’on avait tort, c’est qu’on vient d’enrichir sa compréhension ! Cultiver cette joie de se tromper crée un état d’esprit bien plus propice à la croissance personnelle que la volonté obsessionnelle d’avoir toujours raison. Par exemple, Grant explique que reconnaître ses erreurs permet de « détacher » ses opinions de son identité – on cesse de prendre chaque désaccord comme une attaque personnelle, et on gagne en flexibilité mentale Cette idée d’atténuer l’ego pour mieux réfléchir est au cœur du livre.
Éviter le piège de la pensée binaire et cultiver la nuance.
Un autre point clé soulevé dans Think Again est notre tendance à simplifier abusivement les problèmes complexes en deux camps opposés – c’est ce que Grant appelle le biais binaire. Ce biais nous fait voir le monde en noir et blanc : on pense qu’une personne a soit raison, soit tort, qu’une solution est soit excellente, soit nulle, etc. Or, cette vision bipolaire est non seulement irréaliste, mais elle nous empêche de reconsidérer nos points de vue. Le livre souligne la nécessité d’une compréhension nuancée des situations. Entre le oui et le non se cache souvent un « oui, mais… » ou un « ça dépend ». Par exemple, dans le contexte d’un débat de société, aborder un sujet comme s’il n’y avait que deux positions extrêmes fige les participants dans leurs camps respectifs. Grant nous encourage à rechercher les zones grises et la complexité des choses. En reconnaissant que « la plupart des sujets sont plus complexes qu’ils n’y paraissent », on devient moins dogmatique Ce faisant, on crée un espace mental où l’on peut intégrer de nouvelles informations sans que cela menace notre identité ou nos valeurs. Cette ouverture à la nuance est essentielle pour penser à nouveau : elle permet de changer d’avis sans sentir qu’on trahit ses principes, et de trouver des solutions inédites en sortant du faux dilemme tout ou rien.
Apprendre à mieux argumenter et à changer les esprits.
Un chapitre marquant du livre concerne l’art de la discussion et de la persuasion. Grant y explique que vouloir convaincre quelqu’un en l’assaillant de preuves et d’arguments peut être contre-productif. Mieux vaut adopter une approche plus subtile, presque socratique : poser des questions, écouter activement et guider l’autre à réfléchir par lui-même. L’auteur s’appuie notamment sur la technique de l’entretien motivationnel (empruntée au domaine de la psychologie) pour montrer comment on peut amener quelqu’un à reconsidérer ses positions sans confrontation directe. Par exemple, Think Again raconte l’histoire d’un médecin surnommé « le spécialiste des vaccins » qui a réussi à faire changer d’avis des parents réticents aux vaccins, non pas en leur faisant la leçon, mais en les écoutant et en leur posant les bonnes questions. De même, l’auteur évoque l’expérience de Daryl Davis, un musicien afro-américain qui a réussi à convaincre des membres du Ku Klux Klan d’abandonner leur idéologie raciste, simplement en entamant le dialogue et en semant le doute dans leurs certitudes. Ces exemples illustrent un principe essentiel : pour amener les autres à “penser à nouveau”, il faut leur offrir un espace sûr pour exprimer leurs idées et leurs doutes. Autrement dit, une bonne argumentation n’est pas un combat à gagner, c’est une danse où l’on invite l’autre à évoluer avec nous. En posant un désaccord comme un débat d’idées plutôt qu’une dispute personnelle, on se montre ouvert au changement et on incite l’autre à l’être aussi. Ce conseil vaut autant dans nos vies personnelles que professionnelles.
Les idées clés de Think Again tournent autour d’un message fondamental : être intelligent, ce n’est pas avoir toujours raison, c’est savoir réviser son jugement à la lumière de nouvelles données. Cultiver l’humilité, apprécier le fait d’apprendre de ses erreurs, rechercher la nuance et encourager des débats constructifs – voilà le cocktail proposé par Adam Grant pour mieux penser. Maintenant, comment tout cela s’applique-t-il concrètement au monde du travail et de l’entreprise ? C’est ce que nous allons voir dans la section suivante.
Appliquer ces concepts dans le monde professionnel et entrepreneurial
L’intérêt de Think Again, c’est que ses enseignements ne restent pas théoriques : ils trouvent un écho puissant dans le monde professionnel et entrepreneurial. Que vous soyez manager, entrepreneur, ou collaborateur au sein d’une équipe, la capacité à remettre en question vos idées peut faire la différence entre le succès et l’échec. Analysons comment les concepts du livre se manifestent concrètement dans le travail au quotidien.
Innover, c’est savoir pivoter et abandonner ses certitudes.
Dans l’entrepreneuriat, on parle souvent du pivot : la capacité d’une startup à changer de modèle d’affaires ou de stratégie quand le plan initial ne fonctionne pas. Cette agilité stratégique illustre parfaitement l’esprit de Think Again. De grands succès entrepreneuriaux sont nés d’une remise en question courageuse :
- par exemple, Netflix est passé de la location de DVD par courrier au streaming en ligne, anticipant le déclin du support physique ;
- Instagram a démarré comme une application de check-in géolocalisé avant de se recentrer entièrement sur le partage de photos, ce qui l’a propulsé vers le succès que l’on connaît.
À l’inverse, l’histoire regorge d’entreprises jadis dominantes qui ont pâti d’un manque de remise en question :
- Kodak n’a pas su négocier le virage du numérique, trop attaché à la pellicule argentique,
- et BlackBerry est tombé de son piédestal en refusant de croire que le public préfèrerait les écrans tactiles aux claviers physiques de ses smartphones.
Ces exemples montrent que s’obstiner dans une stratégie dépassée peut coûter très cher, tandis que savoir désapprendre pour emprunter une nouvelle voie est souvent salutaire. Comme le dit Grant, l’important n’est pas d’avoir eu raison au départ, mais d’avoir la lucidité de réévaluer la situation en cours de route. Dans un contexte professionnel, cela peut signifier abandonner un projet qui n’atteint pas les résultats escomptés, réviser un processus interne inefficace, ou encore accepter les feedbacks du terrain qui contredisent nos hypothèses initiales. C’est souvent contre-intuitif (personne n’aime admettre que le plan qu’il a élaboré n’était pas le bon), mais c’est une force que de savoir dire : « Et si on voyait les choses autrement ? »
La “confiance humble” du leader évite bien des désastres.
Les concepts d’humilité confiante et de joie de se tromper prennent tout leur sens dans le leadership et la gestion d’équipe. Un dirigeant persuadé d’avoir toujours raison et fermé aux remarques crée un climat dangereux où les signaux d’alarme peuvent être ignorés. Adam Grant le souligne à travers des cas d’école. L’un des exemples frappants évoqués est la catastrophe de la navette spatiale Columbia en 2003 : lors du décollage, un morceau de mousse isolante s’était détaché, un incident mineur a priori fréquent. Les responsables au sol ont rapidement estimé que ce n’était « pas bien grave », car ce genre de débris s’était déjà produit sans conséquence. Hélas, cette présomption non questionnée s’est révélée fatale : le morceau de mousse avait endommagé la navette et a conduit à sa désintégration lors de la rentrée atmosphérique, coûtant la vie aux sept astronautes. L’enquête a montré qu’au sein de la NASA régnait alors une culture ultra-performante où le doute n’avait pas sa place – une culture focalisée sur les résultats au point de négliger la remise en question. Ce drame illustre de manière extrême un principe valable dans toute organisation :
une culture qui n’encourage pas la critique et le doute peut conduire à des erreurs coûteuses.
À l’inverse, un leader pratiquant l’humilité confiante va solliciter activement les retours critiques de son équipe et admettre quand il ne sait pas. Cela crée un climat où les collaborateurs n’ont pas peur de faire remonter les problèmes, d’exprimer un désaccord ou de signaler qu’une décision pourrait être erronée. Grant parle de l’importance d’installer une véritable sécurité psychologique au sein des équipes, c’est-à-dire un environnement où chacun se sent en confiance pour parler franchement sans craindre de représailles.
Ce concept, étudié en psychologie du travail, est un pilier pour permettre la réflexion collective et l’amélioration continue. Un manager peut par exemple encourager ses employés à jouer les “avocats du diable” sur un projet – à pointer ce qui pourrait aller de travers – afin d’identifier les failles potentielles. De même, reconnaître ouvertement ses propres erreurs en tant que leader envoie le signal que l’erreur n’est pas une honte mais une opportunité d’apprentissage. Cette attitude humble mais courageuse renforce la confiance de l’équipe et l’incite à penser de manière plus critique et proactive. En somme, un bon leader n’est pas celui qui a toujours raison, mais celui qui est toujours prêt à réévaluer sa position pour prendre la meilleure décision possible.
Des désaccords constructifs plutôt que des conflits stériles.
Dans le monde professionnel, tout le monde n’est pas toujours d’accord – et c’est tant mieux ! Think Again insiste sur la différence entre un désaccord productif et un conflit nuisible. Grant distingue notamment le conflit de tâches (ou conflit d’idées) du conflit relationnel. Le conflit de tâches survient quand des collègues débattent vigoureusement d’une stratégie, d’un design ou d’une décision, sans animosité personnelle. Ce type de frictions peut être très sain : en confrontant des perspectives différentes sur le fond du sujet, l’équipe a plus de chances de trouver une solution innovante ou d’éviter une erreur. Le conflit relationnel, en revanche, est celui qui s’envenime sur le plan personnel – les échanges deviennent émotionnels, on s’attaque aux personnes plutôt qu’aux idées. Ce genre de conflit-là est généralement toxique et stérile, car lorsqu’une discussion devient personnelle, chacun campe sur ses positions en mode prédicateur ou procureur, et la remise en question honnête devient impossible.
Dans Think Again, on apprend des astuces pour favoriser les bons débats d’idées. Par exemple, encadrer une discussion dès le départ comme un “débat” plutôt qu’une “dispute” peut tout changer . Dire « débattons-en » sous-entend que l’on cherche ensemble la meilleure solution, alors que « se disputer » sonne comme un duel où il y aura un vainqueur et un vaincu. De même, Grant suggère de poser des questions “Comment” plutôt que “Pourquoi” lors des désaccords. Demander « Comment pourrions-nous améliorer ceci ? » ouvre la porte à la collaboration, tandis que « Pourquoi tu veux faire ça ? » peut pousser l’autre à justifier à tout prix sa position (et donc à se braquer). Dans la pratique professionnelle, ces principes peuvent être appliqués en réunion de travail, lors d’un brainstorming ou même en entretien annuel.
Une entreprise qui valorise le débat d’idées verra ses employés oser proposer des solutions originales et pointer les problèmes sans crainte. Par exemple, la société Bridgewater Associates (l’un des plus grands fonds d’investissement) est connue pour sa culture de la « transparence radicale » où chaque employé peut critiquer les décisions de n’importe qui, y compris du PDG, du moment que c’est argumenté – un cas extrême certes, mais qui a contribué à éviter bien des erreurs et à améliorer continuellement les processus. Sans aller jusque-là, beaucoup d’organisations constatent que des désaccords respectueux sur le fond mènent à de bien meilleurs résultats que le silence poli où personne n’ose contredire la direction.
Cultiver une culture d’apprentissage continu.
Enfin, Grant élargit le propos au niveau de la culture d’entreprise. Pour que la remise en question devienne un réflexe, il faut créer un environnement qui la valorise. On parle souvent de growth mindset (mentalité de croissance) en entreprise – cette idée que les compétences ne sont pas figées et que l’on peut toujours s’améliorer. Think Again s’inscrit pleinement dans cette approche.
Favoriser un état d’esprit scientifique, comme le dit l’auteur, c’est encourager chacun à tester, essayer, se tromper et en tirer des leçons. Concrètement, une culture d’apprentissage continu peut prendre plusieurs formes : programmes de formation régulière, incitations à la mobilité interne (pour découvrir d’autres fonctions), rituels de retours d’expérience après un projet (pour analyser ce qui a marché ou pas), etc.
L’important est d’installer l’idée que poser des questions et admettre son ignorance sont des comportements positifs. Par exemple, certaines entreprises tech pratiquent les hackathons, ces compétitions internes où les équipes doivent innover rapidement – l’échec y est toléré, voire célébré, car il fait partie intégrante du processus d’apprentissage. De même, de plus en plus de dirigeants prônent la transparence sur les erreurs commises : ils partagent volontiers ce qui n’a pas fonctionné dans leur plan, afin que tout le monde apprenne et qu’on ne répète pas les mêmes fautes. Cette approche est exactement ce que préconise Grant : voir les erreurs non comme des fautes à cacher, mais comme des opportunités d’amélioration.
Les organisations qui survivront et prospéreront sont celles qui sauront remettre en question leurs pratiques, s’adapter face aux nouveaux défis, et encourager leurs collaborateurs à grandir. À titre d’illustration, Adam Grant mentionne que les entreprises à la culture apprenante surpassent souvent les autres, non seulement en innovation mais aussi en évitant les écueils, car elles savent ajuster le tir avant la catastrophe.
En synthèse, l’analyse des concepts de Think Again dans le contexte professionnel montre qu’ils peuvent transformer notre façon de travailler. Qu’il s’agisse de stratégie d’entreprise, de management d’équipe ou de développement personnel au travail, la capacité à penser de nouveau s’avère un atout précieux. En adoptant la posture du « scientifique » plutôt que du « sachant » figé, en valorisant l’apprentissage plutôt que la seule performance immédiate, on crée les conditions de l’innovation, de l’efficacité sur le long terme et d’un épanouissement professionnel plus grand.
Pour vous devriez lire ce livre..
En refermant Think Again, on ressent à la fois un souffle d’inspiration et un appel à l’action. Adam Grant ne se contente pas de nous convaincre de l’importance de la remise en question intellectuelle – il nous donne aussi envie de la mettre en pratique au quotidien. Cet ouvrage, au ton accessible et émaillé d’exemples parlants, est une véritable invitation à adopter un nouvel état d’esprit. Que ce soit pour mieux naviguer dans nos carrières, pour faire prospérer nos projets entrepreneuriaux ou simplement pour grandir en tant qu’individu, Think Again nous encourage à cultiver l’art de douter de nos certitudes.
Pourquoi devriez-vous lire ce livre ? D’abord, parce qu’il est rassurant : il nous montre que changer d’avis n’est pas un signe de faiblesse, mais au contraire le signe d’une intelligence adaptable. Ensuite, parce qu’il est concret : on y trouve des conseils et des perspectives qu’on peut immédiatement essayer d’appliquer – par exemple, la prochaine fois que vous vous surprenez à défendre une idée bec et ongles, peut-être vous souviendrez-vous de la casquette du prédicateur et essayerez-vous plutôt celle du scientifique. Enfin, parce que la lecture est agréable et stimulante : Grant a un style conversatif, avec de l’humour et de nombreuses anecdotes, ce qui rend des concepts parfois psychologiques très abordables.
Think Again est bien plus qu’un simple conseil de lecture : c’est un petit manuel pour quiconque souhaite rester curieux, agile d’esprit et humble dans un monde qui change. Si vous aspirez à mieux réfléchir, mieux décider et peut-être même inspirer les autres à en faire autant, ce livre pourrait bien vous marquer. Alors n’hésitez pas à vous plonger dedans – et préparez-vous à voir vos certitudes sous un nouveau jour. Comme le résume Adam Grant, « Ayons le courage de nous forger une pensée flexible. C’est la clé de la réussite… car l’innovation et le progrès demeurent du côté de ceux qui savent repenser. »
Bonne lecture, et bons nouveaux réflexes de pensée !